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Dominique Albertini

5 septembre 2022

Temps de lecture : 7 minutes
Accueil | Portraits | Dominique Albertini
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Dominique Albertini

Temps de lecture : 7 minutes

Spécialiste (dépassionné) du FN

Dominique Albertini a longtemps suivi le Front National (devenu Rassemblement National) à Libération où le sérieux de ses analyses et de son travail tranchait largement avec les militants qui se cachent derrière une « expertise » très orientée politiquement. À la rentrée 2022, il en devient responsable du service France.

Formation

Bac­calau­réat Sci­en­tifique en poche, Dominique Alber­ti­ni fait ses études à l’Institut d’Études Poli­tiques de Paris (Sci­ences Po) ou il décroche son mas­ter en 2010. Durant ses études, il se for­mera au droit, à l’économie mais égale­ment aux sci­ences sociales.

Parcours professionnel

2007

Dominique Alber­ti­ni par­ticipe au tra­vail social de l’association « Un Techo para Chile » (Un toit pour le Chili). Une asso­ci­a­tion lut­tant con­tre la pau­vreté au Chili, con­stru­isant des maisons, et met­tant en place des pro­grammes de réin­ser­tion sociale. Dominique Alber­ti­ni par­ticipe alors à la con­struc­tion de maisons et donne des cours d’anglais.

2008

Il décroche un CDD au ser­vice com­mu­ni­ca­tion de la com­pag­nie COFACE (La Com­pag­nie française d’as­sur­ance pour le com­merce extérieur). Dominique Alber­ti­ni rédi­ge alors des com­mu­niqués et arti­cles pour le jour­nal interne de la compagnie.

2009

Dominique Alber­ti­ni effectue un stage au ser­vice Economie du jour­nal 20 Min­utes, il y rédi­ge des arti­cles. Cette même année, il sera égale­ment sta­giaire à Rue89 (tou­jours au ser­vice Économie), mais égale­ment à l’AFP (au ser­vice poli­tique cette fois-ci où il rédi­ge les dépêch­es), et à l’Express (ser­vice Société où il rédi­ge des arti­cles pour le mag­a­zine et le site internet).

2010

Dominique Alber­ti­ni est pigiste pour 24Ore, un organe de presse quo­ti­di­en région­al Corse. Il suit alors les affaires judi­ci­aires. Il com­mentera notam­ment le procès des per­son­nes ayant soutenues la cav­ale d’Yvan Colon­na, mil­i­tant indépen­dan­tiste corse con­damné pour l’as­sas­si­nat du préfet Claude Éri­gnac, com­mis le 6 févri­er 1998 à Ajac­cio. Dominique Alber­ti­ni suiv­ra égale­ment le procès d’Antonio Fer­rara, fig­ure du grand ban­ditisme français.

Cette même année, il pige pour le Jour­nal Du Dimanche, et com­mence à écrire sur l’extrême-droite.

Dominique Alber­ti­ni décroche un CDD pour la pré­pa­ra­tion des 4ème Assis­es inter­na­tionales du Jour­nal­isme, le ren­dez-vous annuel des pro­fes­sion­nels de l’in­for­ma­tion. Son rôle con­sis­tera alors à inviter les inter­venants et organ­is­er des conférences.

2011

Dominique Alber­ti­ni rejoint le jour­nal Libéra­tion, il s’occupe alors des sujets économiques pour le site inter­net du journal.

2013

Avec David Doucet (Les Inrocks), il écrit une His­toire du Front Nation­al (Tal­landi­er). Un livre qui à l’inverse de tant d’autres ne relate pas la vie de Jean-Marie Le Pen mais retrace l’histoire du par­ti poli­tique qu’il a fondé.

2014

Dominique Alber­ti­ni est affec­té à la rubrique trai­tant des sujets de l’extrême-droite et notam­ment du Front Nation­al pour Libéra­tion. Cette même année, il est au ser­vice Web du jour­nal Libéra­tion.

Comme son con­frère David Doucet, Dominique Alber­ti­ni est l’un des rares jour­nal­istes à se ren­dre à la céré­monie annuelle des Bobards d’Or, céré­monie durant laque­lle sont récom­pen­sés les jour­nal­istes les plus « mal­hon­nêtes » avec dif­férents prix. Il élargi­ra ensuite son spec­tre poli­tique à la droite classique.

2022

Lors de la pri­maire de LR pour l’élection prési­den­tielle de 2022, il dévoile, dans une enquête de Libéra­tion, l’affaire des faux adhérents, électeurs décédés, fic­tifs, et même un chien, le fameux Dou­glas, qui a pu vot­er en faveur de Valérie Pécresse.

À la faveur d’une réor­gan­i­sa­tion, il devient respon­s­able du ser­vice France à Libéra­tion à la ren­trée 2022.

Publications

Histoire du Front national, éditions Tallandier, 2013.

His­toire du Front nation­al, édi­tions Tal­landi­er, 2013.

His­toire du Front nation­al, édi­tions Tal­landi­er, 2013.

En 2014, le livre est revu et aug­men­té à l’occasion d’une nou­velle impression.

Parcours militant

En 2014, le site pro-Mélen­chon « Obser­va­toire de la pro­pa­gande et des inep­ties anti-Mélen­chon » affirme que Dominique Alber­ti­ni « n’a sa carte dans aucun parti ». 

Il a dit

« Le Front Nation­al a une dynamique qui est pro­pre, elle est soutenue de manière extrême­ment forte par l’abstention et le nom­bre crois­sant de français qui veu­lent croire qu’en votant FN c’est encore croire en la poli­tique », sur la chaine LCP, 2013.

« À l’origine du Front nation­al, il y a deux sources prin­ci­pales. D’une part, le mou­ve­ment Ordre nou­veau, qui regroupait surtout des jeunes. Leur idéolo­gie restait assez vague, mais c’était des nation­al­istes rad­i­caux, qui se plaçaient eux-mêmes en oppo­si­tion à l’extrême-droite des généra­tions précé­dentes – anciens col­lab­o­ra­teurs, par­ti­sans de l’Algérie Française… perçus, en gros, comme des ringards », site L’Entente, 2014.

« Le Maréchal con­serve sans doute quelques fidèles au Front Nation­al, mais cette ten­dance n’a claire­ment plus le vent en poupe. Son chant du cygne fut l’entrisme mené dans les années 2000 par des mil­i­tants de l’Œuvre Française », site L’Entente, 2014.

« Jean-Marie Le Pen n’a jamais pu se dédouan­er des accu­sa­tions d’antisémitisme à son encon­tre, sans doute parce qu’il ne l’a jamais voulu. Il a au con­traire entretenu ces soupçons, par goût de la provo­ca­tion autant que par cal­cul poli­tique », site L’Entente, 2014

« Le FN est un par­ti qui se veut ni de droite, ni de gauche. Repren­dre des élé­ments lex­i­caux issus de la cul­ture de gauche (république, laïc­ité…) est un moyen de don­ner corps à ce posi­tion­nement. Il per­met aus­si de semer le trou­ble chez l’adversaire, con­tester la “laïc­ité” s’avérant plus dif­fi­cile que de con­damn­er la stig­ma­ti­sa­tion des musul­mans », site L’Entente, 2014.

« Après avoir été taxé de gauchisme par les élus Les Répub­li­cains, le FN amende sa ligne pour ras­sur­er les milieux économiques en vue de la prési­den­tielle », Libéra­tion, 2015.

En 2015, Dominique Albertini se rendra à la cérémonie des Bobards d’Or, à cette occasion dans l’article qu’il consacrera à cet événement il glissera un mot sur l’OJIM :

«“La bataille cul­turelle, c’est tou­jours un peu d’actualité”, sourit Claude Chol­let. Cet ex-cadre du Grece — insti­tu­tion phare de la Nou­velle droite — a passé trente ans dans l’industrie phar­ma­ceu­tique. En 2012, il a lancé l’Observatoire des jour­nal­istes et de l’information médi­a­tique (Ojim). D’allure très pro­fes­sion­nelle, le site dis­sèque les médias et ceux qui les font à tra­vers des enquêtes, des por­traits et des info­gra­phies. Le ton se veut neu­tre, et c’est par petites touch­es que se dévoile son affil­i­a­tion idéologique — Chol­let revendi­quant l’étiquette “pop­uliste”. Comme Le Gal­lou, l’homme invoque des mod­èles de gauche dans sa lutte con­tre la “pen­sée unique” : le com­mu­niste ital­ien Anto­nio Gram­sci, l’écrivain bri­tan­nique George Orwell. L’Ojim affiche pour­tant une bien­veil­lance toute par­ti­c­ulière envers les idol­es de la droite rad­i­cale — comme Éric Zem­mour, qual­i­fié de “bril­lant jour­nal­iste poli­tique” incar­nant “une cer­taine idée du jour­nal­isme à la française”, Libéra­tion, 2015.

« Si ses adver­saires moquent sa car­rure de videur, Var­don est un mil­i­tant intel­li­gent et chevron­né. Offi­cielle­ment, l’homme n’est plus mem­bre du Bloc iden­ti­taire ; il y con­serve néan­moins assez d’influence pour appa­raître comme un dirigeant offi­cieux du mou­ve­ment », Libéra­tion, 2015.

« Si les méth­odes diver­gent, le Bloc iden­ti­taire et le FN se rejoignent ain­si sur le refus de l’immigration, de “l’islamisation”, et sur la cri­tique du “mon­di­al­isme”», Libéra­tion, 2015.

Ils ont dit

« Un par­ti poli­tique, struc­ture tech­nique, froide, informe, peut-il être le per­son­nage d’un livre ? L’his­toire du Front nation­al “prou­ve que oui”. La for­ma­tion poli­tique fondée par Jean-Marie Le Pen, “un par­ti pas comme les autres”, pos­sède des ressorts bien plus romanesques que ses con­cur­rents. Et David Doucet et Dominique Alber­ti­ni, les deux auteurs de cet ouvrage paru aux édi­tions Tal­landi­er, ont magis­trale­ment su ren­dre 40 ans de vie publique en 343 pages hale­tantes. Leur exploit ? Ren­dre archi vivante l’his­toire d’une organ­i­sa­tion, sans que le rythme ne s’estompe, en ne se con­tentant pas de rédi­ger la biogra­phie de Jean-Marie Le Pen, héros (lit­téraire) par­mi les héros », Tug­dual Denis, L’Express, 2014.

Sa nébuleuse

David Doucet. Tug­dual Denis, jour­nal­iste au ser­vice poli­tique de L’Ex­press. Olivi­er Faye, jour­nal­iste au jour­nal Le Monde en charge de l’extrême-droite. Luc Peil­lon, jour­nal­iste économique pour Libéra­tion. Lau­rent de Boissieu, jour­nal­iste poli­tique à La Croix.

Illus­tra­tion : cap­ture d’écran vidéo BFMTV via Twitter

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